Axe & Alliés 28 (2011)
Édito – Chers lecteurs,
Bienvenue dans cet Axe &Alliés n° 28, numéro qui inaugure la nouvelle formule que nous vous annoncions. Après cinq ans d’existence, votre magazine se pare d’une maquette entièrement remodelée, repense son contenu et revient au format 84 pages. Nous vous proposons dorénavant plus de matière, davantage d’articles, de cartes et de photos, qui illustreront avec force et prégnance le caractère radical, extrême, de la Seconde Guerre mondiale. Le dossier avec lequel nous entamons la nouvelle ère d’Axe & Alliés ne démentira pas ce propos : la bataille de Kharkov, mai 1942, dite aussi seconde bataille de Kharkov.
Cet affrontement entre forces allemandes et soviétiques n’a pas la mesure des chocs que furent Stalingrad ou Koursk. Pourtant, il s’agit là du pire revers militaire de l’Histoire russe. L’ouverture des archives soviétiques révèle des informations stupéfiantes, longtemps classifiées secret par le Kremlin. Et pour cause : elles font le détail de toutes les erreurs — aberrantes —commises par le commandement de l’Armée rouge sur le champ de bataille comme à Moscou, en premier lieu par Staline lui-même : obsessions trompeuses, échec patent du renseignement, mauvaise organisation des unités au sol, problèmes dans la gestion du combat, absence de coordination interarmes, déficience de l’aviation rouge… Autant de faillites qui conforteront Hitler dans l’idée que le Russe ne pourra jamais battre le soldat allemand. Et pourtant…
Cette nouvelle formule s’enrichit également de rubriques inédites, dont une bien particulière… À certains moments, l’Histoire hésite. Une décision, une personnalité, une bataille, et elle s’oriente vers une tout autre direction. Si Hitler avait pris Stalingrad, le cours des événements n’en aurait-il pas été profondément changé ? Cette hypothèse, surprenante et audacieuse, ouvre la rubrique « Que se serait-il passé si … », basée sur le modèle des histoires contrefactuelles anglo-saxonnes, qui trouvent depuis peu un écho favorable en France.
Bonne lecture
Boris Laurent
Novembre – décembre 2011.