Ce petit ouvrage, publié chez Marine Éditions (et réédition d’une étude de 1996), revient sur la carrière du Surcouf, ce sous-marin géant —le plus grand de son temps doté d’une tourelle double de 203 mm, qui connut un funeste destin. Lancé la fin des années 1930, le Surcouf ne parvint jamais à convaincre de son utilité opérationnelle. Ayant rejoint l’Angleterre au moment de l’armistice, c’est l’un des premiers navires des nouvelles FNFL ; cependant, son action dans l’Atlantique souffrira de l’absence d’un personnel suffisamment qualifié et motivé, mais aussi de divergences avec les autorités anglaises sur la question de son emploi.
En février 1942, il sombre avec tout son équipage, suite apparemment à une collision avec un navire marchand américain dans le golfe du Mexique. L’enquête, sur laquelle revient le livre, ne parviendra pas réellement à déterminer les causes du naufrage, ce qui ne fera qu’amplifier les rumeurs d’un acte malveillant des Alliés contre un navire qui semblait bien près de rallier la cause vichyste…
Un ouvrage intéressant, mais parfois aride et technique, sur un sujet passionnant et encore mal connu. Dommage que le prix, pour un format léger et sous couverture souple, ne soit pas justifié.
Par Claude Huon, Marines éditions, 160 pages, 35 €.